Nous vivons dans une société ou la musique est omniprésente. Nous sommes entourés de musique, notamment pour les jeunes. Les chaînes de télévision ont exploité, elles aussi, cette tendance avec des compétitions, des concours de chant plus ou moins bien faits.
Ceci, me semble-t-il, a accentué un effet particulier : les gens pensent qu’ils connaissent des chants, mais quand on leur demande de chanter, c’est plutôt la mélodie avec une ou deux phrases clés qui prédomine. Du moment que le chant « bouge », que la musique est « bonne », on pense avoir touché à l’essentiel.
Mais qu’en est-il dans nos églises ?
Suffit-il que la musique soit « bonne », que ça « bouge » comme j’aime, pour que la louange soit acceptable aux yeux de Dieu ?
Récemment, notre pasteur nous a parlé dans Colossiens 3:15-17 de l’importance essentielle de la Parole de Dieu dans nos temps de louange et adoration. Cela fait un certain temps que je réfléchis à ce sujet pour le partager ici. Ce qui a été dit par notre pasteur m’a encouragé à le faire.
La Bible est la Parole de Dieu – c’est Dieu qui a fait en sorte que ce qui a été écrit par ses serviteurs, ses prophètes, ses apôtres, et d’autres, était exactement le contenu qu’il voulait. De telle manière que nous pouvons dire que, par exemple quand Paul dit dans Colossiens 3:5-8
5 Faites donc mourir en vous ce qui est terrestre: l’immoralité sexuelle, l’impureté, les passions, les mauvais désirs et la soif de posséder, qui est une idolâtrie. 6 C’est à cause de cela que la colère de Dieu vient sur les hommes rebelles. 7 Vous aussi autrefois, lorsque vous viviez parmi eux, vous marchiez dans ces péchés. 8 Mais maintenant, renoncez à tout cela, à la colère, à la fureur, à la méchanceté, à la calomnie, aux grossièretés qui pourraient sortir de votre bouche.
…que c’est Dieu lui-même qui nous parle et nous donne ses instructions !
Dans le corps de Christ nous sommes appelés à exprimer la vérité –
Au contraire, en exprimant la vérité dans l’amour, nous grandirons à tous égards vers celui qui est la tête: le Christ. (Ephésiens 4:15)
Tout ça c’est très bien, mais qu’est-ce que cela a à faire avec la louange, avec ce que nous chantons lors des cultes ? Où est la responsabilité d’un conducteur de louange ?
Ce que nous chantons
Pour ceux d’entre nous qui préparons la louange, qui préparons un culte, il est nécessaire de veiller à ce que nous allons dire, à ce que nous allons chanter – afin que ce soit toujours la vérité !
Je pense que personne sera d’accord de chanter « Nous irons tous au paradis » de Michel Polnareff devant le Seigneur – du moins je l’espère. Mais combien d’entre nous allons veiller à ce que les chants soient en accord avec la Parole de Dieu ?
Je vous donne un exemple : Il y a plusieurs chants qui existent, qui sont chantés dans nos églises – que ce soit dans les recueils de JEM, Sur les Ailes de la Foi ou A Toi la Gloire – qui disent que le corps de Jésus a été brisé sur la croix. Or ceci est faux – il est explicitement écrit qu’aucun de ses os n’a été brisé – dans une prophétie de l’Ancien Testament (Psaumes 34:20-21) et ensuite dans son accomplissement dans le Nouveau Testament (Jean 19:36).
Quand j’ai interrogé un pasteur sur cette question, il y a quelques années, il m’a répondu qu’on peut très bien chanter ces chants qui sont une description poétique plutôt qu’une description de ce qui s’est passé réellement.
Le problème est que ce genre d’erreur s’ancre dans nos esprits. Avant de comprendre cette erreur, j’ai cru que le corps de Jésus avait été brisé – que ses jambes avaient été cassés par les soldats romains, malgré le fait de connaître les versés cités ci-dessus qui disent le contraire.
Tout ça pour dire que nous devons faire attention à ce que nous faisons chanter aux personnes dans nos églises. Le chant est un moyen de renforcer la foi et la connaissance des faits qui fondent ce que nous croyons … ou une façon d’introduire des erreurs et même des hérésies dans l’église !
De bonnes intentions
L’histoire qui suit est totalement inventée et toute ressemblance avec qui que ce soit est complètement fortuite.
Un homme, que nous allons appeler Jacques, est allé voir son meilleur ami, Bob. En arrivant chez son ami, il frappe à la porte, Bob lui ouvre et le fait entrer. Jacques lui dit « Bob, tu es mon meilleur ami. Tu ne m’as jamais trahi, tu es fidèle, tu as été toujours là pour moi. Je sais qu’actuellement tu passes par des moments difficiles, alors pour te montrer ma reconnaissance, je vais te donner 1000 euros. C’est vrai, 1000 euros, je vais les sortir de mon portefeuille et te les donner sans tarder. De tout mon cœur, je vais te les donner – 1000 euros – je vais te les offrir. Ici, devant toi, je vais te donner 1000 euros. », tout en arborant un grand sourire.
Sur ce, Jacques sort de la maison de Bob et retourne chez lui. Sur le chemin il se sent bien. Il se dit en lui-même, combien ça lui a fait du bien d’avoir informé Bob sur son intention de lui donner ces 1000 euros. De plus, ça lui a fait tellement de bien, qu’il pense même le faire plus régulièrement.
Or Bob, dans son salon, reste ébahi. Que venait-il de se passer là, à l’instant ? Il est très déçu. Combien il était ému de l’offre inattendue de son meilleur ami, Jacques ! Mais le problème c’est que ce qui était proposé ne s’est pas concrétisé par le don. Il n’a rien reçu !
Parfois, nous faisons la même chose avec le Seigneur dans notre louange.
Nous chantons –
« Je vais t’adorer de tout mon cœur »,
« Adorons l’Agneau »,
« Me voici pour louer »,
« Je chanterai gloire à l’Eternel »
En ayant l’impression que nous avons fait ce que nous venons de déclarer que nous allons faire.
C’est bien de déclarer que nous allons louer le Seigneur, mais faisons le par la suite !
Garder le cap
Le but de notre louange n’est pas pour que nous nous sentions bien. Cela peut arriver et gloire à Dieu quand c’est le cas, mais ce n’est pas le but. Le but c’est de Le glorifier, de Le bénir, de Lui faire plaisir.
Parfois nos temps de louange ressemblent à des allers-retours incessants.
Nous commençons avec qui Dieu est, notre intention de le louer. Nous nous approchons, selon le choix des chants, du trône de grâce pour être intimes avec le Seigneur.
Quand, tout d’un coup, nous nous retrouvons à nouveau en train de chanter à propos de Lui, de notre intention de le louer. C’est comme si nous avions commencé à parler avec le Seigneur pour ensuite lui tourner le dos pour faire autre chose.
C’est un effet qui peut être déstabilisant et porter de la confusion. Comment pourrais-je rester dans la présence du Seigneur si le conducteur de louange, ou celui qui fait la présidence, m’arrache à cette intimité, à cette proximité avec le Seigneur que je viens de trouver dans le chant précèdent.
Quand nous préparons la louange, nous avons besoin de garder en tête où nous amenons les gens. Car la louange est non seulement une question de quoi chanter, mais de voyage à effectuer.
Et c’est justement ici que les paroles que nous chantons sont si importantes –
- Sont-elles bibliques ?
- Que fait ce chant ?
- Est-ce une déclaration ?
- Est-ce un encouragement à venir louer ?
- Est-ce un chant qui parle de Dieu ?
- Exprime-t-il la reconnaissance à Dieu ?
- Exprime-t-il la soumission à Dieu ?
- etc…
Une fois que nous avons identifié ces choses, nous pouvons emmener l’église d’un point de départ vers une destination – devant le Seigneur.
En tant que conducteur de louange, nous avons aussi une tâche qui est de collaborer avec le Saint Esprit pour préparer l’église, afin que les gens soient ouverts à entendre le Seigneur, soient plus exposés à Lui.
Ceci relève de la préparation – qui doit être, je pense, le sujet d’un autre article.
très bon article. merci
pour les chants avec « Brisé » certainement un amalgame avec le passage d’Esaïe: 53.5 Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités ; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.
cordialement
Je suis d’accord avec vous. Malheureusement, la plus part des traductions (surtout en Français), mal traduit le mot hébreu « דָּכָא » (Translittération: daka / dakaw) qui veux dire écrasé (surtout dans ce contexte). De ce fait, et seulement par tradition, toute une fausse doctrine à était construite.